Orgueil ? charisme ? compétence
En s'appuyant sur des études de sociologie du travail et diverses observations de psychologie cognitive, Tomas Chamorro-Premuzic constate que nous confondons souvent compétence et confiance en soi. Ces excès d'orgueil conduisent souvent les groupes sans « chef » à choisir la plus forte personnalité, par le biais d'un transfert de narcissisme. Or, quelle que soit la culture, les hommes ont souvent tendance à faire plus preuve d'hubris que les femmes. Cela pourrait expliquer pourquoi, en dépit du fait qu'ils soient parfois incompétents, de nombreux hommes parviennent à des fonctions à hautes responsabilités.
Limiter l'incompétence
Il ne faut pas cependant croire que l'auteur nie l'existence du plafond de verre : « Il ne faut pas minimiser le fait que le chemin des femmes vers les postes à responsabilités est pavé d'obstacles, notamment un plafond de verre très épais. Mais il existe un problème bien plus important : le fait qu'il ne soit pas assez compliqué pour un homme incompétent d'accéder à ces fonctions et le fait que nous ayons tendance à confondre leadership avec le mécanisme psychologique qui nous fait croire qu'un homme inapte sera meilleur qu'une femme. Il en résulte un système incongru qui récompense les hommes pour leur incompétence alors que les femmes sont punies pour leurs compétences, au détriment de tous. »
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