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La lenteur des progrès de l'Afrique sur les indicateurs sociaux peut être liée à l'incapacité des décideurs à résoudre le problème de l'insécurité alimentaire, le thème de ce rapport. L'insécurité alimentaire en Afrique est antérieure à la réalisation des OMD. Depuis le milieu des années 1980, le nombre de crises alimentaires dans les pays africains a triplé, et les nouveaux défis comme le changement climatique et l'agriculture sous-exploitée n'ont fait qu'aggraver le problème. De quelle manière ce phénomène affecte-t-il d'autres OMD, en particulier ceux de la santé? Et comment un effort concerté pour améliorer l'agriculture, la distribution alimentaire et la nutrition peut-il accélérer les progrès d'autres OMD?

Le tableau ci-dessous résume les performances des OMD en Afrique et identifie les pays les plus performants par indicateur. Les plus performants ne sont pas forcément ceux qui ont atteint la cible, mais ceux qui ont fait les plus grandes améliorations de leurs conditions initiales.

Mesurés par leur effort, trois pays africains- le Burkina Faso, le Mozambique et la Namibie, montrent  la voie d’une accélération des progrès de 16 des 22 indicateurs accessibles.

De nombreux pays d'Afrique australe, orientale, centrale et occidentale ont considérablement amélioré leur taux de progression et figurent parmi les 20 premiers pays. Et pour la plupart des indicateurs des progrès ont  été accélérés. En Afrique du Nord, l'Egypte a ouvert la voie à une accélération ou à un maintien de son rythme de progression en 11 indicateurs, suivie du Maroc et de la Tunisie avec respectivement 9 à 8 indicateurs. Dans le reste de l'Afrique en revanche, 40 des 50 pays ont accéléré ou maintenu le rythme des progrès dans au moins 11 indicateurs entre les périodes pré-et post-2000. L'analyse confirme l'engagement et les efforts louables que les pays africains font vers les OMD et la nécessité de revoir la métrique de progrès dans ce contexte.

Source : Groupe de la Banque africaine de développement