Comment articuler les processus de redéfinition des OMD et d’élaboration d’ODD universels ? Comment combiner des objectifs pertinents et spécifiques aux pays en développement avec des objectifs universels également pertinents pour les pays développés ?
Les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont constitué depuis 2000 la feuille de route du développement avec comme premier point d’étape l’année 2015. Cette échéance arrivant, l’heure est à la redéfinition des objectifs.
De nouveaux enjeux apparaissent désormais : Préservation de l’environnement, lutte contre le changement climatique, promotion de la sécurité, recherche d’une plus grande stabilité financière… : Plus globaux, ils concernent tous les pays. L’agenda qui se dessine devrait donc être élargi et impliquer directement tous les membres de la communauté internationale. Cet élargissement consacre le rapprochement entre le développement et le développement durable, dont une première étape a été le Sommet de la Terre en 2012 où les États présents à Rio en juin 2012 ont jeté les bases d’un agenda du développement durable fondé sur un principe d’objectifs quantitatifs inspirés des OMD. Les objectifs du développement durable (ODD) doivent être « concrets, concis, et faciles à comprendre, en nombre limité, ambitieux, d’envergure mondiale et susceptibles d’être appliqués dans tous les pays compte tenu des réalités, des ressources et du niveau de développement respectifs de ceux-ci ainsi que des politiques et des priorités nationales » .
La réflexion initiée par la proposition d’ODD a permis d’imaginer les premiers contours d’un futur agenda ; elle soulève néanmoins un ensemble de questions auxquelles il est désormais urgent de répondre. Comment articuler les processus de redéfinition des OMD et d’élaboration d’ODD universels ? Comment combiner des objectifs pertinents et spécifiques aux pays en développement avec des objectifs universels également pertinents pour les pays développés ?
Enfin, dans la mesure où les rapports de force entre acteurs diffèrent de ceux qui prévalaient en 2000, il convient de s’interroger sur les modalités de mise en œuvre du futur agenda, d’en anticiper les difficultés, et de réfléchir aux nouvelles responsabilités de chaque acteur et aux principes directeurs du financement dans le futur agenda.
Les collaborations
La Ferdi, l’Iddri et le ministère français des Affaires étrangères sont associés dans un processus de réflexion collective sur la définition du futur agenda du développement. Cette collaboration se matérialise par une série d’ateliers de réflexion visant à croiser l’expertise de chercheurs français et étrangers avec l’approche politique de représentants d’administrations françaises et internationales et le regard extérieur de personnalités reconnues du développement.
La Ferdi collabore également avec la plateforme de réflexion sur l’après-OMD Convergences 2015 présidée par Jean- Michel Severino, membre du Panel de haut niveau sur les OMD des Nations unies et Senior Fellow à la Ferdi. Les deux institutions, en partenariat avec l’Iddri et le MAE ont ainsi organisé la réunion « Futurs objectifs de développement : co-construire l’après 2015 ». Le 18 février 2013, ce sont ainsi plus de 200 représentants de la société civile française – associations et syndicats, grandes entreprises, entreprises sociales, chercheurs, médias, étudiants, mais aussi décideurs publics, qui sont venus débattre de leur vision des futurs objectifs de développement et, ensemble, construire des propositions pour l’après 2015.
http://www.convergences2015.org/fr/
Source : FERDI
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