Le 27 octobre 2014 à 09h, Su Changlan a été arrêtée et conduite au poste de police de Guicheng par quatre policiers. Ces derniers ont déclaré que la défenseuse devait être interrogée pour avoir "causé des troubles". La police a ensuite perquisitionné sa maison. Selon son collègue, le défenseur des droits humains M. Chen Qi Tang, les raisons de ces accusations sont liées à un message qu'elle a posté sur internet au sujet des manifestations à Hong Kong. C'est la troisième fois en deux mois que Su Changlan est interrogée par la police. Elle a déjà été interrogée le 12 septembre et le 5 octobre 2014.
Su Changlan est une éminente militante pour les droits des femmes et elle participe à plusieurs autres campagnes en faveur des droits humains. Elle a perdu son emploi de professeur des écoles pour avoir défendu les droits de personnes victimes d'expropriations. Elle est harcelée à cause de ses actions en faveur des droits humains.
Lors de la perquisition de sa maison, les policiers ont saisi trois ordinateurs. Plus tard dans la journée, près de 15 policiers sont arrivés dans son domicile, dans le cadre de ce qu'ils appellent un contrôle quotidien de la population.
Le 31 octobre 2014, le mari de Su Changlan et son avocat, Liu Xiaoyuan se sont rendus dans plusieurs centres de détention pour connaître l'endroit où se trouve la défenseuse. Ensuite, les deux hommes sont allés au parquet populaire de Fuo Shan pour porter plainte en son nom. Cela fait huit jours que Su Changlan a été placée en détention et sa famille n'a toujours pas reçu de document officiel d'incarcération et n'a pas été informée de l'endroit où elle se trouve.
Front Line Defenders fait part de ses préoccupations par la détention de Su Changlan et par le fait que sa famille ne sait toujours pas où elle se trouve exactement. De plus, Front Line Defenders pense que ces actions sont uniquement motivées par les activités légitimes et pacifiques de la défenseuse en faveur des droits humains.
Source: FrontLine
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