Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Renault-Nissan, a défendu le recours aux quotas pour améliorer la place des femmes dans l'entreprise. "Demander aux gens de faire de leur mieux dans leur travail, ça ne marche tout simplement pas. Chez Nissan, nous avons dû recourir aux quotas quand nous avons constaté que l'équipe dirigeante ne comptait que 2% de femmes", a-t-il observé. "Nous avons atteint à présent le chiffre ridicule de 8%, et c'est trois fois plus que dans la moyenne des entreprises au Japon", a-t-il dit.
Selon lui, les entreprises doivent aussi mettre en place des formations adaptées pour aider les femmes qui, souvent, manquent de confiance en elles et ont besoin d'être "coachées".
Christine Lagarde, la patronne du Fonds monétaire international, a raconté qu'au début de sa carrière, elle n'était pas favorable aux quotas jusqu'à ce qu'elle travaille dans un cabinet de conseils juridiques et découvre le mépris pour les femmes. "J'ai complètement changé d'avis sur la question", a-t-elle dit.
A un intervenant néerlandais dans la salle, opposé aux quotas, qui observait que "n''importe quel homme intelligent choisira une femme intelligente si elle en a les capacités", la patronne du FMI a rétorqué que les Pays-Bas avaient justement appliqué une telle politique favorable aux femmes qui travaillent.
L'édition 2014 du Forum de Davos affiche une maigre participation de 16% de femmes (sur 2.500 participants) contre 17% l'an dernier, 9% en 2002. Depuis 2011, les organisateurs ont mis en place une mesure incitative pour féminiser la réunion: chaque "Strategic partner" (entreprise partenaire) peut envoyer son PDG ainsi que trois autres responsables de l'équipe dirigeante, et une cinquième personne si une femme figure parmi les quatre premières.
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