Les Nations Unies : intervention humanitaire en région difficile
« Ce sentiment ne peut pas être exprimé avec des mots, mais je peux dire que travailler comme volontaire en ligne ONU est une expérience exceptionnelle qui procure un sentiment de joie, satisfaction, reconnaissance et liberté ». Akanksha Shukla, volontaire en ligne ONU, est allée au Cameroun en 2011 dans le cadre du programme des Volontaires des Nations unies et a participé au projet d'une ONG camerounaise « Éducation des enfants à travers l'émancipation des femmes ». Après avoir audité la stratégie de financement de l'ONG, son groupe de volontaires a développé un modèle de génération de revenus durable grâce auquel l'organisation camerounaise, qui œuvre pour garantir un revenu aux femmes afin qu'elles puissent envoyer leurs enfants à l'école, a pu trouver de nouveaux financements. À la fin de sa mission, Akanksha Shukla a changé de métier et travaille aujourd'hui dans le secteur à but non lucratif, une nécessité pour la jeune fille qui s'est retrouvée changée à la suite de ce programme.
Instauré en 1970, le programme des Volontaires des Nations Unies (VNU) est probablement l'un des plus anciens. Engagement civique et aide au développement sont les maîtres mots de ce système qui réunit chaque année plus de 7 500 volontaires, tous obligatoirement âgés de plus de 25 ans, avec plusieurs années d'expérience derrière eux. Une exigence inhabituelle dans ce type de programme, mais obligatoire au vu du contenu des missions proposées par l'organisation. Les régions visées sont difficiles, souvent au milieu de conflits militaires et les Nations Unies ont décidé de miser sur la qualité de leurs intervenants plutôt que sur leur quantité.
L'Organisation internationale pour la francophonie : la mobilisation de la jeunesse
Les programmes de volontariat se suivent, mais ne se ressemblent pas. L'Organisation internationale pour la Francophonie (OIF) a, elle, décidé de miser sur la force et la motivation de la jeunesse avec son Volontariat international de la Francophonie spécifiquement dédié aux jeunes francophones et au service de plusieurs cibles des OMD. Promouvoir la paix, le développement durable, économique, social et culturel, mais également l'éducation, la formation et la diversité linguistique sont autant de missions que s'est donné ce programme. Lancé en 2007, il offre aux jeunes âgés de 21 à 34 ans la possibilité de s'engager pour mettre leurs compétences au service d'un projet, pour vivre une expérience de mobilité internationale au sein de l'espace francophone qui les aidera dans leurs parcours professionnels futurs. Durant la phase pilote, de 2007 à 2009, 37 jeunes ressortissants de 14 pays ont été volontaires. Fort de ce succès, ce programme s'est développé en 2012 avec un total de 150 postes de volontaires.
Cette année, il a servi d'exemple à la mise en place du système des jeunes volontaires pour les Jeux de Sotchi. Loin des clichés, ce programme révèle au monde une jeunesse qui s'engage, se préoccupe des autres et donne de son temps. Une jeunesse motivée qui croit en l'avenir de la planète et qui est prête à se mobiliser pour qu'il soit le plus ensoleillé possible.
De la mobilisation des ressources planétaires à la gouvernance de l'eau et de l'assainissement en Afrique, l'OIF met également à disposition des jeunes intéressés des plateformes de discussion afin qu'aux actes, soit associée la pensée.
Un environnement humain durable : porte-étendard des victoires du volontariat
Autant d'initiatives dont les résultats n'ont pas tardé à se faire sentir, particulièrement en matière de développement durable. Assainissement, approvisionnement en eau, biodiversité… Des victoires sont d'ores et déjà à célébrer, preuve que les systèmes de volontariat développés ces dernières années ne l'ont pas été en vain. De 1990 à 2010, on est passé de 76 % à 89 % de la population mondiale utilisant des sources d'eau potable améliorées. L'Objectif de réduire de moitié le pourcentage de la population n'ayant pas accès à l'eau potable a ainsi été atteint avec 5 ans d'avance. En 2015, 92 % de la population devrait être couverte. L'accès à des infrastructures d'assainissement a, quant à lui, augmenté de 36 % en 1990 à 56 % en 2010.
Le 26 mars dernier, le secrétaire exécutif adjoint de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), Abdalla Hamdock, alertait cependant la communauté internationale sur la situation en Afrique. D'après lui, « l'Afrique progresse et résout certains de ses problèmes majeurs de développement social, mais pas assez pour atteindre en 2015 ses Objectifs de développement social, notamment les cibles énoncées dans les OMD ». Les OMD représentent un pari ambitieux et il paraît évident qu'ils ne seront pas tous atteints l'année prochaine, mais ils ont au moins le mérite d'attirer l'attention des organisations internationales sur les fléaux qui frappent notre planète aujourd'hui. Ces dernières répondent présentes et c'est surtout ça la vraie victoire des OMD.
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Source : Notre Planète.info
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