Le Secrétaire général a établit l’Equipe spéciale du système des Nations Unies afin de coordonner les préparations de l’ensemble du système pour un nouveau cadre pour le développement, en consultation avec tous les acteurs concernés.
D’après le rapport, le défi principal du programme de développement post-2015 est d’assurer que la globalisation devienne une force positive pour tous les peuples du monde et pour les générations à venir. La globalisation offre de très bonnes opportunités, mais ses bénéfices sont actuellement inégalement partagés. Les efforts continus pour l’amélioration du bien-être matériel menace de surpasser les limites des ressources naturelles à moins qu’un changement radical se mette en place pour des modes plus durables de consommation et de production et pour l’utilisation des ressources naturelles. D’après le rapport, les inégalités persistantes et la lutte pour protéger les rares ressources font partie des déterminants clés pour les situations de conflit, faim, insécurité et violence, qui à leur tour sont les facteurs qui bloquent le développement humain et les efforts pour aboutir à un développement durable.
Continuer de vivre comme nous le faisons ne peut pas être une option
Continuer de vivre comme nous le faisons ne peut pas être une option, le changement est nécessaire. Comme les défis sont hautement interdépendants, une nouvelle approche, plus holistique, est nécessaire pour les surmonter. De ce fait, le premier rapport préparé par l’Equipe spéciale du système des Nations Unies chargée du programme de développement des Nations Unies pour l’après 2015 recommande :
• Une vision de l’avenir qui soit basée sur les valeurs fondamentales des droits de l’homme, l’équité et la durabilité.
• Un format pour le programme basé sur des buts et cibles concrètes – l’un des principaux points fort du cadre des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) – devrait être retenu, mais réorganisé autour de quatre dimensions pour une approche plus holistique : (1) le développement social inclusif ; (2) le développement économique inclusif ; (3) la viabilité environnementale ; et (4) la paix et la sécurité. Cette approche centrée est cohérente avec les principes de la Déclaration du Millénaire qui fixe une vision de vivre à l’abri du besoin et de la peur pour les générations présentes et futures et se construise sur les trois piliers du développement durable.
• Pour réaliser l’avenir que nous voulons pour tous, un haut degré de cohérence des politiques au niveau régional, national et sous-national est nécessaire. La série d’indicateurs clés permettant de faire avancer le développement doit être identifiée comme guide pour cette cohérence des politiques sans faire du programme de développement post-2015 un programme prescriptif. Dans la définition du programme, il devrait être reconnu qu’il n’existe pas de programme prédéfini et qu’un seul type de programme ne peut pas tout inclure. De ce fait, le programme devrait laisser une ample espace pour que les politiques nationales s’adaptent aux configurations locales mais soient guidées par une vision générale et les principes qui en découlent.
• Le programme des Nations Unies de développement post-2015 devrait être conçu comme un agenda véritablement global avec des responsabilités partagées pour tous les pays. Par conséquent, le partenariat mondial pour le développement doit aussi être redéfinit vers une approche plus balancée parmi tous les partenaires pour le développement qui permets le changement transformatif dont on a besoin pour un processus de développement mondial basé sur les droits de l’homme, et qui est équitable et durable. Ceci inclue également des réformes sur les mécanismes de gouvernance globale.
• Il est encore trop tôt pour définir des buts et cibles concrètes pour le programme des Nations Unies de développement post-2015. Différents processus devront se développer dans un premier temps. Le résultat final et le suivi de la Conférence sur le développement durable ou Rio+20, devrait fournir un guide critique et la vision proposée pour le programme post-2015 devra être en accord avec ce résultat final. De même, des processus de consultation larges et ouverts sur la vision pour le programme pour l’après 2015 sont toujours en cours et seront essentiels pour donner forme à une vision partagée pour l’avenir.
Le défi immédiat est d’aboutir à un consensus sur les contours d’un programme qui identifie facilement les besoins de développement des générations présentes et futures, et soit capable de concrétiser ces priorités dans des buts pour le développement durable claires et faciles à communiquer ce qui pourraient guider une politique d’action cohérente au niveau régional, national, et mondial.
Ce rapport devra servir comme une première référence pour les plus larges consultations qui auront lieu.
Accédez au rapport en anglais ici.
Source: SLING
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