Le ROFAF, dans le cadre de son programme Espoir Pour les Femmes, organise le deuxième d’une série de deux formations que nous organisons sur le thème « Genre-Prévention-Gestion et Résolution des Conflits » en collaboration avec le Collectif des Femmes du Mali (COFEM). C’est la salle de conférence d’Azalaï Grand Hôtel de Bamako qui a abrité la cérémonie d’ouverture ce matin 24 juin 2013 à 09h00 min (GMT).
Sous la présidence de la Représentante du ROFAF, Mme Dodji Delphine Edoh Koudossou. La cérémonie d’ouverture à débuté par le mot de bienvenue de la secrétaire général du COFEM, Mme Haïdara Djenèba Haïdara. Dans son allocution elle a parlé de l’analyse genre qui sera faite lors de cette session. Elle permettra de hausser la participation des femmes aux processus de paix et à la lutte contre les violences sexuelles dont les victimes sont les femmes et les filles en période de conflit. La finalité du programme est d’amener le plus grand nombre d’organisations de femmes à intégrer leur planification stratégique, des activités touchant aux thématiques de la prévention, du maintien et de la consolidation de la paix et de la gestion et résolution des conflits.
Cet atelier vise à accroître l’efficacité des organisations des femmes travaillant sur les questions liées au genre, à la résolution des conflits en période de conflit et post conflit. Elle s’emploiera aussi à outiller les participantes à ce séminaire de 3 jours sur les questions de sécurité des femmes et des filles dans les situations de conflits, de post-conflits et d’instabilité politique. Au sortir de cette rencontre, les participants devront maîtriser le rôle de la femme dans la réussite des processus de prévention, de gestion et résolution des conflits ainsi que la pacification.
Actuellement, au niveau mondial, les femmes représentent environ 80% des pertes en vies humaines tandis que 80% des refugiés et déplacés sont des femmes et des enfants. Les femmes sont donc enfermées dans un douloureux paradoxe : alors qu’elles sont les principales victimes des conflits, elles n’ont souvent aucun moyen de les prévenir.
Exclues des négociations visant à régler les conflits, les femmes sont cantonnées à un rôle marginal dans le processus de la reconstruction et de réconciliation. Cette absence des femmes des postes de décision, avant, pendant et après les conflits, explique Mme Dodji Delphine Edoh Koudossou, renforce le fait qu’elles soient victimes. Cela malgré l’existence d’instruments juridiques au niveau national et international, qui soulignent clairement l’importance de leur participation à des postes de décision dans le processus de résolutions des conflits. La représentante du ROFAF est convaincue que la participation égale des femmes et des hommes aux processus de paix, contribue à une paix inclusive et durable. Souhaitant le débat frutueux elle a déclaré la séance ouverte.
Par Madjé MATHE ADELY Assistante, Programme Communication et Information
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