Les assises du développement dont Pascal Canfin, ministre du développement pilote actuellement le déroulement se tiennent jusqu’en mars 2013 et donnent lieu à des débats avec l’ensemble des acteurs du Nord et du Sud – Etat, ONG, syndicats, entreprises, fondations, collectivités territoriales, parlementaires, organismes de recherche, services de l’Etat sur cinq chantiers thématiques.
L’un de ces chantiers concerne l’agenda post 2015 puisque nous sommes à deux ans de l’échéance de la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, mis en place dans le cadre de l’Organisation des Nations Unies.
Dans le cadre de cette réflexion sur l’agenda post 2015, le 10 janvier dernier, à l’occasion de la remise de l’évaluation du DOS (document d’orientation stratégique) sur « genre et développement » par l’Observatoire de la parité et le CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme) à Pascal Canfin; Nicole Kiil-Nielsen a participé à une conférence-débat sur »les enjeux de l’égalité femmes-hommes et des droits des femmes dans le débat sur l’agenda « post 2015 » pour le développement ». Le lien entre genre et développement reste encore souvent méconnu pour un grand nombre d’acteurs. Cet angle d’attaque comme celui des femmes et du changement climatique, choisi par Nicole Kiil-Nielsen pour son rapport étonne encore. Les discussions avec l’assemblée lui ont permis d’expliquer la démarche adoptée lors de l’élaboration de ce rapport et de rappeler l’importance de prendre en compte la question du genre que ce soit pour lutter contre la pauvreté ou pour lutter contre le changement climatique, c’est une question d’efficacité de nos politiques.
Cette conférence qui s’est tenue au ministère du développement a été l’occasion de faire état des discussions qui se déroulent à différents niveaux : onusien (intervention d’ONU FEMM avec Mme Kristin Hetle), européen (Nicole Kiil-Nielsen, députée européenne), national (Jean Marc Chataigner, Directeur général adjoint mondialisation, développement et partenariats au ministère français des Affaires étrangères) et au sein de la société civile (Serge Rabier d’EURONGO et la Commission genre de Coordination Sud) sur la redéfinition de la stratégie au niveau mondial pour l’après 2015. Douze ans après l’adoption des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), les femmes et les jeunes filles font toujours face à des difficultés spécifiques liées à leur statut dans la société et à des discriminations de genre, dans tous les domaines du développement. On le sait aujourd’hui les OMDs en matière de santé maternelle et de mortalité infantile ne seront pas atteints et sont parmi les plus mal placés. De plus, de nombreuses interrogations demeurent sur les nouveaux objectifs à fixer et les orientations à prendre : Quels seront les défis à relever en matière d’égalité femmes-hommes et de genre dans les prochaines années? Comment assurer la reconnaissance des droits sexuels et reproductifs dans les futurs objectifs ? Quelles priorités devront être défendues par la France, dans le cadre de la réflexion sur l’agenda post 2015 pour le développement ?
En juin 2013, à l’ONU la France devra dans le cadre de cette nouvelle stratégie porter des positions fortes en particulier concernant la prise en compte des droits sexuels et reproductifs, qui ont été laissés de côté au moment de déterminer les précédents objectifs et à nouveau mis de côté récemment dans le document final de Rio +20. Ils sont portant cruciaux pour réaliser des progrès dans le domaine de la santé maternelle.
Au Parlement européen, un rapport au sein de la Commission DEVE est actuellement en cours. La Commission FEMM sera amenée à rédiger un avis sur ce rapport. Nicole Kiil-Nielsen contribuera à la rédaction de cette opinion en proposant des amendements basés sur les discussions et les arguments échangés lors du débat.
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