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Madagascar s’éloigne des OMD

Quelques chiffres de l’enquête nationale de suivi, des objectifs du millénaire pour le développement, sont alarmants. La protection des droits humains n’est pas encore une priorité à Mada­gascar.

Les chiffres de l’enquête de suivi des objectifs du millénaire pour le développement (ENSOMD), effectuée par l’Institut national des statistiques (INSTAT), au cours des années 2012-2013 sont inquiétants.
Présentés officiellement lundi, au Plan à Anosy, certains chiffres essentiels de cette enquête, montrent que Madagascar s’éloigne des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) 2015, qui met l’accent sur la réduction, au moins de la moitié du taux de la pauvreté.
Selon une source proche des résultats de l’enquête INSTAT/ENSOMD 2012-2013, « Madagascar se trouve au 151ème rang sur 177 pays, en terme d’Indice de développement humain (IDH). Surtout en milieu rural, 77,1% vit dans l’extrême pauvreté. 71,5% de la population vit sous le seuil national de la pauvreté, c’est à dire avec 535,603 ariary par an. La proportion de la population qui vit sous le seuil de pauvreté international, qui est de 2$ par jour, est de 91% », avance la source. La crise politique depuis 2009 n’est pas à écarter de cet effondrement du pays dans l’extrême pauvreté, selon certains analystes.
Faible budget
D’autres parlent également de l’absence de volonté politique, et de coordination des actions, en faveur de la population. Les familles aisées s’enrichissent de plus en plus, alors que le cas des pauvres empire. L’écart entre les deux est ainsi de six fois plus.
Le Directeur général de la protection sociale, du genre, de la famille et de l’enfance auprès du ministère de la Population et des Affaires sociales, Jaona Ramandasoa Andriamboa­hangy, constate que la population n’est pas encore une priorité de l’État. « L’État ne se soucie pas de la protection sociale de sa population. La preuve est que le budget alloué à celle-ci, est de 1,1% du budget de l’État », confie t-il.
Ainsi, chacun cherche le moyen d’améliorer son niveau de vie à travers les petits boulots du projet vivre contre travail, d’autant plus que les offres d’emploi sont rares. D’autre part, bon nombre de la population ne répondent pas aux critères exigés par les recruteurs. Le genre d’activité existant reste toutefois un palliatif au  problème quotidien de la population. Cela n’augmente ni leur niveau de vie, ni leur accès aux services sociaux  de base.

 

A travers cette section, le ROFAF aimerait informer son audience sur les différents processus en cours pour l’élaboration du nouveau cadre de développement pour l’Après 2015, les actions de mobilisation et de plaidoyer entreprises pour les droits des femmes ainsi que les différentes possibilités d’engagement qui existent encore. En savoir plus