Selon le quotidien Mutations de Douala, elles seraient trois au Cameroun à vouloir défier le président Paul Biya, en poste depuis novembre 82 et qui ne compte pas laisser sa place. Esther Dang Bayibidio, âgée de 65 ans, a rejoint le 12 mai dernier Kah Walla et Lamartine Tchana toutes deux âgées de 46 ans et très impliquées dans différents partis politiques. Selon cette dernière, « la majorité des femmes entretiennent encore une relation ambigüe avec le pouvoir. Très souvent le plafond de verre qui freine l’ascension politique des femmes se trouve dans leur tête ». Bien qu’au Cameroun, le président se soit engagé à faire de « l’égalité entre les droits de l’homme et les droits de la femme, une réalité », les chiffres quant à la place des femmes sur l’échiquier politique laissent songeurs. Il n’y a en effet que six femmes ministres sur 30, six autres sont directrices générales d’entreprises publiques, on compte une ambassadrice, 25 députées sur 100 et seulement 23 maires sur 339.
En RDC, Angèle Makombo Eboum, citée par le quotidien de Kinshasa, Le Potentiel, estime que « si les femmes peuvent participer à l’économie du ménage, elles peuvent aussi diriger un pays ». Cette ancienne haut fonctionnaire des Nations unies, issue de la diaspora, est candidate à l’élection présidentielle de son pays qui devrait avoir lieu en novembre prochain. La situation calamiteuse de la RDC, « les violences sexuelles, l’insécurité, l’instabilité, la faim et l’éducation négligée », sont autant de raisons pour elle de se présenter. Dans ce but, elle a crée La Ligue de démocrates congolais (Lidec), qui prône « la liberté, la démocratie, la participation de tous à la gestion de la chose publique, la transparence ». Pour Angèle Makombo, les femmes qui représentent 52% de la population du pays sont en train de prendre l’histoire en marche.
« En Zambie les hommes ont échoué, c’est maintenant le temps des femmes », a déclaréEdith Nawakwi, une économiste de 52 ans qui fut ministre des Finances de Zambie en 1998 et qui sera candidate à la magistrature suprême le 20 septembre. Elle préside depuis 2006 le parti d’opposition Forum pour la démocratie et le développement (FDD) et sera opposée aux président sortant, Rupiah Banda, qui lui non plus ne compte pas perdre son poste.
Ces candidatures féminines sont la preuve que le choses bougent en Afrique. Même si leurs chances de l’emporter son minces, les femmes entendent montrer la voie et susciter des vocations. Toutes ont pour modèle Ellen Johnson Sirleaf, l’actuelle présidente du Liberia, qui fut la première femme élue à ce poste dans un pays africain.
Source: BlogSlateAfrique
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