Elles semblent moins intéressées que les hommes par le prestige, auquel elles privilégient la réalisation concrète. Cette attitude les dessert. En effet, la politique demande une exposition constante pour être reconnue, pour susciter l'intérêt de l'électorat. Elles peuvent prétendre être des dames de fer, mais elles restent des femmes avec une sensibilité qui leur est propre. Elles considèrent leurs enfants -quand elles en ont- comme une force qui les pousse à poursuivre le combat. Car la politique aujourd'hui est une bataille pour les femmes et ce, pas seulement au sein des cénacles politiques.
Cette bataille, Françoise Bertieaux, la connaît bien. Depuis des années, elle monte au créneau pour la reconnaissance des droits des femmes, non seulement en Belgique, mais partout dans le monde. Sur son site ou dans ses "Carnets d'une femme politique", elle informe régulièrement ses lecteurs de ses avancées. Pas de phrases compliquées qui ne veulent rien dire: des faits, des projets concrets, des réalisations. En femme responsable, elle est là sur le terrain de sa commune et s'occupe des démunis au sein du CPAS d'Etterbeek dont elle est la présidente.
Elle élargit considérablement son champ d'approche en étant active en tant que chef du groupe MR au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Son engagement ne s'arrête pas à des considérations purement politiques: elle refuse de baisser les bras lorsqu'elle entend que des femmes sont en danger dans le monde. En tant que présidente du Réseau des femmes parlementaires de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, elle intervient pour que les femmes politiques soient mieux représentées, pour défendre les femmes et les enfants où qu'ils soient.
Il ne faut donc pas s'étonner que la question des enfants et de leur avenir soit devenue le sujet qui l'occupe en permanence. Vous pouvez lui poser toutes les questions que vous voulez sur l'enseignement. Elle vous répondra simplement, mais avec une expertise incroyable. Car si la société actuelle se mobilise contre une crise qui ne cesse de faire des victimes, elle s'implique dans l'avenir d'une manière si simple, si évidente qu'on en oublie l'importance.
Car le futur n'a qu'un nom: l'enfance. Car le futur n'a qu'un espoir: la jeunesse.
Alors, depuis toujours, son cheval de bataille est l'enseignement: du premier crayon taillé maladroitement par un écolier qui commence sa scolarité jusqu'à l'ordinateur de l'étudiant proche du diplôme final, elle analyse tous les moyens pour que l'instruction ait tout son sens en Belgique. Elle s'insurge contre les aberrations des décrets Inscriptions qui mettent chaque année sur le pavé des élèves qui n'ont pas d'école dans une Belgique moderne où l'enseignement est obligatoire, où chaque enfant a droit à se rendre dans un lieu de savoir accueillant, qui lui ouvre donc les bras, qui ne l'inscrit donc pas avec réticence.
Elle travaille, comme elle le dit avec justesse, à une "école idéale qui n'existe pas", mais à laquelle elle tente de donner un caractère à la fois humain et efficace afin que chacun s'y sente à l'aise. Car quand on trouve sa place dans l'enseignement, on trouve sa place dans la société. C'est toujours les bases qui semblent tellement évidentes qu'on oublie en premier lieu...
Aujourd'hui comme hier, en période électorale, Françoise Bertieaux "affronte" à nouveau les électeurs en leur donnant des réponses de bon sens, en leur répétant que c'est au travers de l'enseignement que la crise pourra s'estomper, que l'enseignement est vecteur d'égalité.
C'est ainsi qu'elle effectue sa "réussite au féminin": en parlant de rigueur pour transmettre les fondements, le savoir, et de liberté pour choisir sa voie.
D'ailleurs, quand on se promène sur son site, on peut lire une phrase de Simone de Beauvoir qu'elle a mis comme emblème: "Se vouloir libre, c'est aussi vouloir les autres libres."
Une belle bannière, un beau drapeau belge respectueux des régions, des communautés et de l'Europe qu'elle porte en elle chaque jour en mettant en place des actions concrètes... Une politicienne de valeur, donc. Sans fioriture. Une femme de terrain, qui s'engage vraiment.
Source: Le Huffington Post
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