Elle a filmé de façon poignante le parcours de ces très jeunes filles qui n’ont d’autre choix que de quitter leur famille pour gagner leur vie en ville. La caméra est allée à la rencontre des parents restés au village et qui laissent partir leurs filles en sachant qu’ils ne les reverront sans doute jamais. « Le silence des autres s’ouvre sur les images d’un village du bout du monde. Des cases de banco aux murs croulants, quelques animaux faméliques et des hommes et des femmes tenaillés par le manque d’eau, de nourriture, de tout… Ici la terre est ingrate, l’eau est rare, il faut aller la chercher dans les profondeurs de la terre, à plus de cent mètres », rapporte le quotidien L’Observateur Paalga, pour expliquer les raisons de l’exode de ces filles. Car malgré des conditions de vie terribles -les filles ne connaitront que brimades coups et privations dans des familles d’accueil qui sont tout sauf accueillantes- elles sont attirées par les paillettes de la vie en ville et rêvent toutes d’un avenir meilleur.
Le film a été financé par l’association Terre des Hommes pour le Burkina Faso. Le Festival Ciné Droit Libre, créé en 2004 avec l’association Semfilms s’est donné pour objectif de défendre les Droits de l’homme et la liberté d’expression en Afrique. En 2011 il a eu lieu du 29 juin au 3 juillet. Des films sur ce thème ont été projetés dans divers lieux culturels de la capitale burkinabée et des rencontres avec des personnalités engagées ont eu lieu. Le silence des autres a été projeté au Centre Culturel Français de Ouagadougou le 3 juillet dernier.
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